La flémingyte aiguë se caractérise par une inflammation des synapses sur un sujet végétatif, et/ou un régime totalitaire copiant et accroissant les failles d’un système de société proche de l’implosion.

C’est ce que pense Léonie Garzon.

Peut-être qu’elle regarde trop la télé.

Peut-être que les trains la font dérailler au point de rêver d'une autre réalité, contrôlée par un proctologue de garde qui tremperait dans des histoires pas nettes, où les stéréotypes se feraient descendre en pleine rue devant des policiers désabusés, où le Mexique serait la porte à côté.


Présentation de l'auteur
J’ai essayé de réfléchir à des raisons vraisemblables et compréhensibles qui auraient pu me pousser à écrire La Flémingyte Aiguë. Il m’est cependant plus aisé de répondre par une pirouette et un bol de cacahuètes en invoquant une incompatibilité lexicale et le cinquième amendement.

En effet, si l’on considère la réflexion et la flémingyte comme deux termes antinomiques (puisque la seconde, réaction urticante à la première, se réalise dans un espace en récusation totale de la réalité), toute entreprise d’explication est naturellement vouée à l’échec.

A court d’argument, j’ai décidé de laisser s’exprimer les personnages du roman, ordinairement livrés en pâture à des expérimentations diaboliques et habitués à sombrer dans de prévisibles abysses. Bien que réticents à ce genre d’exercice, ils sont dénués de libre arbitre et n’ont aucune dignité.
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