Alors ma critique est en trois parties : une partie pour un roman ^^
Trullion : Alastor 2262.
C'est quand j'ai terminé ce premier roman que je comprend à quel point Jack Vance est un excellent auteur. Il parvient à nous ensorceler de sa plume! Je n'aime pas la science-fiction. Du moins c'est ce que je pensais. Pourtant, j'ai été conquise par ce roman. Jack Vance nous offre en vérité un roman policier sur fond de science-fiction. On y suit Glinnes Hulden, fils de Jut Hulden et de Marucha. Glinnes a deux frères, Glay, son jumeau et Shira son aîné. Quant à sa soeur Sharue, elle a été enlevée par les Merlings des créatures aquatiques adeptes de chair humaine. Dès le début on sent bien que Glinnes est le favori de son père, contrairement à Glay. Et pour cause, les jumeaux sont totalement différents.
Après quelques présentations, Glinnes s'engage dans la Whelm qui est en quelque sorte une brigade de policier qui arrête les étoiliers( forme de pirate de l'air). On découvre que Glay pendant ce temps préfère voyager et tenter d'aller sur d'autres planètes, un échec. Jusqu'au jour où Jut se fait à son tour tuer par les Merlings après avoir une nouvelle fois voulu leur donner la chasse pour se venger de la disparition de sa fille. Deux mois plus tard, Glinnes retourne chez lui et abandonne sa carrière pourtant prometteuse dans les Whelm. Lorsqu'il arrive chez lui, il découvre à quel point tout a changé. Une nouvelle mode s'est instauré sur sa planète avec la création des Fanschers. Son frère Shira a à son tour disparu et tous le considère comme mort. Glay a vendu l'île d'Ambal qui appartenait au Hulden, chose que Glinnes ne pourra tolérer car avec la disparition de Shira, il devient le propriétaire de toutes les terres de ses parents car il est l'aîné de Glay d'une heure. Il découvre également qu'un groupe de Trevanys ( équivalent des gens du voyage) a élu domicile avec leur tente près de Rabendary, le domicile principal des Hulden. Et petit à petit on en vient à oublier que c'est de la science-fiction tant c'est divertissant et intrigant. On suit Glinnes dans son désir de récupérer l'île d'Ambal en devant pour cela trouver beaucoup d'argent.
C'est pour cela qu'il finira par rejouer à l'Hussade un sport propre au monde d'Alastor où chaque équipe se doit de trouver une Sheirl ( jeune fille pure et vierge qui joue le rôle de nymphe pour encourager et motiver son équipe). Ce sport reste assez machiste puisque pour gagner, il faut dénuder la sheirl de ses adversaires. Et rien que pour ce sport, on retrouve la façon dont Jack Vance utilise les femme comme atout physique! ( surtout lorsque Glinnes parle à Duissane avec le mot si connu de l'auteur :"femme!"). Pourtant j'ai trouvé ce sport et les descriptions de match vraiment passionnant! J'ai aussi beaucoup aimé les petites histoires annexes à l'intrigue principale, avec les étoiliers, la famille Drosset...
Quand aux relations entre les personnages rien à redire! On sent de suite les affinités entre eux et on le doit aux dialogues très efficaces! Les personnages sont assez nombreux et pourtant pas de souci pour les différencier, loin de là!
La fin se termine plutôt bien et c'est tant mieux après tout ce qu'à traverser Glinnes pour s'en sortir!
En bref c'est la première fois que j'apprécie autant un roman de science-fiction ce qui montre bien que à mes yeux, Jack Vance est l'un des meilleurs que ce soit pour sa plume ou son imagination.
Marune: Alastor 933
Ce second roman des mondes d'Alastor m'a encore plus enchanté que le premier. Jack Vance nous prouve ce qu'il peut faire avec de la science-fiction. L'histoire démarre très lentement. Dans un spatiosport est découvert un homme amnésique. Squil l'un des membres du spatiosport décide de l'appeler Pardero et de l'envoyer travailler plusieurs mois dans les marées Gaswin pour pouvoir se payer un billet pour rejoindre le monde de Nmènes la capitale, là où se trouve le plus grand hôpital d'Alastor. ( et aussi siège du Connactic).
On suit donc l'évolution de Pardero, notre héros à travers son but, celui de retrouver qui il est et d'où il vient. J'ai beaucoup apprécié le camp où on l'envoie travailler car c'est là que l'on commence à s'attacher au héros. Le faire travailler alors qu'il ressemble à un nouveau-né qui découvre le monde, c'est assez cruel mais c'est un mal nécessaire pour nous en faire découvrir sur sa personnalité. Puis enfin il peut se rendre à l'hôpital pour tenter de retrouver la mémoire. Ce passage est assez troublant j'ai trouvé. Surtout le début d'une relation entre Pardero et une infirmière qui ne pourra durer. Et lorsqu'enfin on découvre que le héros est unRhune de la planète Marune, on est loin de s'imaginer la suite mouvementée.
Et surtout, j'étais loin de me douter que Jack Vance nous offrait une fois de plus un peuple unique! Les Rhunes sont franchement troublants et prude et je me dis qu'un jour on pourrait risquer de leur ressembler.Ils n'ont pas le droit au sexe ni au repas en communauté. Manger se fait seul, en toute discrétion ou alors derrière un écran pour ne pas infliger l'horreur de la dégustation aux autres.
Ils trouvent honteux les contacts physiques et pas forcément sexuels! AInsi s'ils souhaitent procréer ou profiter de la vie, ils ne le peuvent que quelque fois dans le mois, lorsque c'est les ténèbres ( soit la nuit). A cette occasion tout vous est permis car on considère que c'est l'obscurité qui vous fait perdre tout contrôle!
Et enfin Pardero, de retour sur sa planète natale découvre son identité. Il est Efraïm Kaïaque de maison de Benbuphar, 80eme descendant et actuellement le seigneur de son royaume depuis la mort soudaine de son père. Il faudra remercier Matho Lorcas qui va aider notre héros à trouvé l'identité de celui qui lui a fait perdre la mémoire dans un but tout à fait personnel et surtout vraiment étonnant! ( Ah la fierté masculine!).
Je n'en dirais pas plus pour ne pas trop spoiler, il y en a assez mais j'ai adoré les trahisons au château, les coutumes et les moeurs. La fin est vraiment génial même si je trouve triste et dommage que Matho Lorcas ne soit pas davantage présent.
Vraiment Jack Vance est très doué pour nous faire découvrir des peuple imaginaires très crédibles et dont on à l'impression de connaître!.
Wyst :Alastor 1716
Ce dernier récit m'a un peu moins emballé que le précédent même si j'ai toutefois beaucoup sa lecture. On y suit Jantiff de Zeck qui désire voyager sur les différentes planètes pour découvrir le monde. J'aime surtout l'entrée en matière de ce roman car on se retrouve dès le premier chapitre avec le Connatic et les Chuchotements. Dès lors on sent qu'il se passe quelque chose de louche! Après avoir gagné un billet pour n'importe quelle planète grâce à ses peintures, Jantiff s'envole pour Wyst, un monde vivant dans la parfaite égalité. Ce qu'on peut vraiment en dire c'est que notre héros va en voir de toutes les couleurs sur cette planète encore très bien décrite et surtout avec une coutume, des moeurs et un mode de vie vraiment très particuliers! L'égalisme c'est ce qui motive les habitant de Wyst. On mange tous la même chose, on a tous le même temps de travail, on a tous les mêmes droits et surtout personne n'a de capacité spéciale ou de talent particuliers, c'est interdit. Ainsi on ne travaille que peu d'heures par semaine, permettant à tous les habitants de privilégier les loisirs, parfois très spéciaux. Ainsi on retrouve la Hussade se sport si innovant et pourtant assez différent de celui des autres planètes car ici la sheirl ne subit pas que l'outrage de dévoiler sa nudité. Cela et beaucoup plus cruel et pervers que ça sur la planète de Wyst! Au début on sent un Jantiff ravi de se trouver là. Il ne s'étonne pas du comportement de certains envers lui, acceptant toutes les critiques et toutes les moqueries. je l'ai d'ailleurs trouvé très courageux d'ainsi rester simple et noble alors qu'on présume que ses colocataires par exemple ne lui veulent pas que du bien.
J'aime beaucoup cette intrigue qui se noue petit à petit et dont sans le savoir Jantiff sera à l'origine. Lorsqu'il découvrira les plans de certains habitants, on pourrait penser qu'il sera à l'abri, mais cela ne sera pas le cas. Et là commence sa fuite. Ce personnage qui recherche juste à s'instruire et à en découvrir davantage deviendra le vrai martyr de toute une planète. J'ai adoré sa personnalité, son désir de se battre pour des causes qu'il pense juste.
Même s'il reste le roman que j'ai le moins préféré des trois, il n'en reste pas pour autant un très bon roman qui nous permet de découvrir des mondes toujours plus complexes et innovants.
La fin de ce roman est efficace avec comme pour les précédents, un happy end dont on a peur de ne pas profiter au vue des circonstances.